samedi 1 mai 2010

I SOLITI IGNOTI (Mario Monicelli, 1958)

Monicelli n'a pas caché qu'il a voulu réaliser une parodie du film noir français ou du film de gangster américain ("Rififi" de Jules Dassin sorti en 1955 ayant semble-t-il constitué le plus gros du modèle). En se dotant d'un scénario réaliste qui accorde, par exemple, un soin minutieux à décrire la préparation du casse, "I solti ignoti" s'éloigne de la pure comédie à l'italienne alors en vogue après-guerre. Malheureusement, le grotesque des personnages condamne le métrage à n'être qu'une grossière bouffonnerie. À voir dans une disposition en adéquation...

THE GIRL NEXT DOOR (Gregory Wilson, 2007)

"The girl next door" est l'adaptation d'un roman de Jack Ketchum lui-même inspiré par un fait divers réel survenu dans l'Indiana en 1965. Film inutile qui se focalise sur la description des violences physique et psychologique subies par deux jeunes filles sans chercher à en expliquer les motifs.

jeudi 29 avril 2010

LA CORTA NOTTE DELLE BAMBOLE DI VETRO (Aldo Lado, 1971)

Catalogué au genre giallo, "Je suis vivant !" n'en suit pourtant pas les codes : pas de meurtres spectaculaires, peu de cadavres et nulle traque d'un tueur en série. Commencé sur une trame originale (voir le titre français un peu trop explicite), le récit, bien structuré mais mollasson, ne parvient jamais à créer de vraie tension. Et le dénouement, amenée de façon fort malhabile, ne surprend malheureusement pas. Prague, décor à fort potentiel, n'est que médiocrement exploitée et Morricone fournit une partition ordinaire. "La corta notte delle bambole di vetro" n'a donc vraiment d'intérêt que pour les tifosi du giallo.

SPARTACUS (Stanley Kubrick, 1960)

C'est un pari difficile de réussir un film de 3 h. Malheureusement, ce péplum est de ceux qui n'y parviennent pas. Bâti cahin-caha, dirigé sans latitude par Kubrick, "Spartacus" est inégal. Bon jusqu'à la révolte des gladiateurs du camp d'entraînement, il s'enlise ensuite régulièrement dans un bourbier de scènes molles (romance sirupeuse de Spartacus et Varinia, description ennuyeuse des camps du peuple esclave). Parmi les acteurs, seul l'excellent Peter Ustinov arrive à rendre son personnage attachant ; les autres ont un jeu unidirectionnel et caricatural. Ce drame épique, renié par Kubrick, ne mérite qu'une mention honorable.

mardi 27 avril 2010

GET CARTER (Mike Hodges, 1971)

"Get Carter", film de gangsters noir et violent, doit beaucoup au charismatique Michael Caine qui incarne ici un tueur froid, déterminé à venger son frère assassiné. Sous ses multiples angles, Newcastle offre un décor idéal à la mise en scène. Et malgré quelques faiblesses de rythme, ce polar urbain, d'un réalisme sans failles et bien ancrée dans son époque, conserve une belle patine.

dimanche 25 avril 2010

THE RIGHT STUFF (Philip Kaufman, 1983)

Trois heures de longueurs, de répétitions, de dialogues insipides. Seules les séquences d'actions aériennes, miraculeusement brillantes, maintiennent la tête du métrage hors de l'eau (mention spéciale à l'épisode du problème d'écoutille rencontré par Gus Grissom lors de la mission Mercury 4). "L'étoffe des héros" a raté son ambition de fresque épique et aujourd'hui, c'est un film un peu ronflant qui est très loin d'atteindre le firmament.