samedi 5 juin 2010

FANTASTIC MR. FOX (Wes Anderson, 2009)

Passé le charme rétro, "Fantastic Mr. Fox" se révèle être une bien piètre histoire, médiocrement drôle et franchement ennuyeuse. Aucun des personnages n'est attachant. Chacun semble déclamer son texte comme un monologue sans se soucier d'autrui. Non content de verser dans la branchouille, Wes Anderson le faux rusé commet ici un crime de lèse-majesté en la personne de Roald Dahl. Mauvaise presse pour les militants anti-fourrure...

THE FLY (Kurt Neumann, 1958)

Première adaptation de la nouvelle de Langelaan. Dommage que le film ne suive pas entièrement la nouvelle dans laquelle : 1. André Delambre tient à la fois de la mouche entrée dans la machine et de son chat, victime d'une précédente expérience ratée ; 2. Hélène Delambre, détruite psychologiquement, se suicide. Néanmoins, c'est une des meilleures séries B de science-fiction des années 50 marquée par la présence du subtil Vincent Price.

jeudi 3 juin 2010

QUE LA BÊTE MEURE (Claude Chabrol, 1969)

Un poil meilleur que "Le boucher", "Que la bête meure" ne casse pas non plus trois pattes à un canard. Le script n'est pas sans maladresses. Duchaussoy trop froid déçoit. Seul Jean Yanne dégage quelque chose. On peut le voir comme le meilleur Chabrol. Ou comme le moins mauvais...

GRIZZLY MAN (Werner Herzog, 2005)

Le film d'Herzog tente de cerner la personnalité de Timothy Treadwell au travers d'interviews de ses proches, et de scènes extraites des 100 heures de prises de vues tournées avant sa mort. L'américain ami des ours apparaît comme un écolo affecté, mégalomane (tout le temps dans le cadre), névrosé (il parle aux bestiaux avec une voix de châtré) et suicidaire. Fine psychanalyse, "Grizzly Man" se complait un peu trop dans le morbide. Hein Werner ? On a compris que Treadwell, tout guerrier qu'il était, s'était fait salement ratatiner.

mercredi 2 juin 2010

KISS OF DEATH (Henry Hathaway, 1947)

Tout petit film noir sans cadavres. Victor Mature est fadasse ; Richard Widmark trop excentrique. La censure a tout édulcoré. Dans le genre, il est facile de trouver mieux.

FISH TANK (Andrea Arnold, 2009)

Bonne surprise que ce petit film où l'on découvre avec plaisir la jeune et fraîche Katie Jarvis, excellente dans son rôle d'adolescente paumée qui fait les 400 coups. À noter que le tournage s'est déroulé dans l'ordre chronologique du film, les acteurs n'ayant eu connaissance du script que morceau par morceau.

lundi 31 mai 2010

CAST AWAY (Robert Zemeckis, 2000)

Nul jusqu'au crash, le film ne devient intéressant que lorsque Hanks échoue sur l'île. Investi, l'acteur d'ordinaire pâlichon incarne alors un Robinson crédible. De retour sur le continent, on retrouve un scénario insipide avec des réactions de personnages mal écrites. De surcroît pollué en permanence par de pénibles références publicitaires, "Seul au monde" laisse un goût plus amer que salé.

dimanche 30 mai 2010

COMMENT JE ME SUIS DISPUTÉ... (MA VIE SEXUELLE) (Arnaud Desplechin, 1996)

C'est évidemment beaucoup trop long et trop bavard mais peut être faut-il en passer par là pour obtenir une psychologie un peu subtile. Y gagne-t-on à voir un film plutôt qu'à lire un livre ? Almaric et surtout Devos sont persuasifs. Dégraisser de ses dialogues faux, ampoulés et verbeux, "Comment je me suis disputé avec Éric Barbier" (le titre primitif) aurait pu être l'ultime film sur l'âge d'homme, celui qui aurait sorti définitivement de la fange le cinéma français. Raté de peu à cause de trop.