mardi 13 avril 2010

FORBIDDEN PLANET (Fred M. Wilcox, 1956)

"Planète interdite" est l'un des premiers films de science-fiction ayant bénéficié de la couleur et du format cinémascope. Son scénario transpose "La Tempête" de Shakespeare dans le genre du space opera en intégrant une mythologie syncrétique et un élément psychanalytique – la part d'ombre – personnifiée par un monstre invisible issu de l'inconscient maléfique du professeur Morbius.
Inutile de dire que ce programme, entaché d'une profusion d'effets nanardesques, ne tient pas la route. Cependant, pour son environnement visuel (décors, effets spéciaux) et sonore (bruitages électroniques) techniquement bluffant encore cinquante ans après, "Forbidden Planet" mérite une visite.

lundi 12 avril 2010

BLUE WATER, WHITE DEATH (Peter Gimbel & James Lipscomb, 1971)

Alors qu’au début des années 70 les requins sont encore peu connus du grand public, sort en salle le documentaire "Blue Water, White Death", récit d'un voyage de 18 mois, initié par Peter Gimbel, sur les traces des requins, et notamment du Carcharodon carcharias, le grand requin blanc. En 1974, Benchley sortira son roman "Jaws" que Spielberg, un an plus tard, adaptera au cinéma.
Point de fiction ici. Pourtant, il faut voir à quel degré l'équipe de l'expédition, totalement enivrée, brave le danger (évolution hors cage au milieu des squales dévorant un cadavre de baleine, nage dans le puissant courant du canal du Mozambique, pallier de décompression approximatif, sang versé en abondance au milieu des grands blancs rendus fous...). Aux dires mêmes des protagonistes, sans êtres de la folie pure, ces plongées étaient tout de même assez dangereuses. Ainsi, avec ses images spectaculaires habilement montées, ce documentaire se regarde comme un film d’aventures très impressionnant.

THE GRAPES OF WRATH (John Ford, 1940)

Lors de la Grande dépression américaine marquée par les séquelles de la crise économique et le Dust Bowl dans le sud du pays, chassée de ses terres, l'honnête famille Joad est forcée de prendre la route à la recherche d'une Terre Promise. Adaptation vigoureuse du roman de Steinbeck, empreinte d'un humanisme profond, remarquablement mise en scène et photographiée, "Les raisins de la colère" est une œuvre belle et émouvante.